Baromètre Generali CSA : développement durable, les entreprises avancent malgré la crise

Malgré la crise, la plupart des entreprises jugent que l’innovation environnementale, sociale et sociétale, reste un atout compétitif, mais difficile à mettre en œuvre, faute de moyens financiers.


Publié à l’occasion du Parlement des Entrepreneurs d’avenir 2013, le dernier baromètre Generali CSA, intitulé « Les décideurs face aux nouveaux défis de société », est riche d’enseignements sur les attitudes des entreprises vis-à-vis des questions sociétales et environnementales, à l’heure de la crise économique.
Un constat pessimiste tout d’abord : les entreprises continuent d’avoir peu confiance dans l’avenir.

Pour les deux tiers des dirigeants, la crise est encore devant eux, même si le nombre d’entreprises qui se déclarent fortement touchées n’augmente pas par rapport à l’année 2011.
Ce pessimisme a pour conséquence de freiner leur prise en compte des considérations environnementales, sociales et sociétales, surtout dans les petites entreprises (2 à 50 salariés). Cependant la mise en place d’actions reste perçue comme un atout compétitif, susceptible d’augmenter les performances économiques et de réduire les coûts de fonctionnement.

Malgré tout, les chefs d’entreprise persistent dans leur engagement, et leur enthousiasme est toujours solide : un quart des entreprises se déclarent en pointe sur les questions environnementales et sociales et ont mis en place un reporting, ou une démarche d’évaluation ou de certification. Les 4/5es des dirigeants s’impliquent directement dans les stratégies de RSE.

Parmi les nombreuses actions mises en place au cours des deux dernières années : la gestion des déchets et effluents ; la réduction des produits consommables, des matières premières utilisées et de la consommation énergétique ; le recyclage des matériaux ; la sensibilisation des salariés.
En tête des sources de motivation des chefs d’entreprise, vient la volonté de répondre aux besoins des clients, suivie par la réduction et la prévention des risques, l’amélioration de l’image, et les attentes des salariés.

Mais l’engagement social et environnemental est freiné par le manque de moyens financiers et le manque de temps, surtout lorsqu’un dirigeant sur trois n’observe pas de retour tangible sur l’investissement. Les petites entreprises, en particulier, accusent un retard par rapport aux autres : il leur est plus difficile de dédier une personne spécifique à la mise en place de démarches environnementales et sociales (certification, reporting, actions diverses).

Enfin, quand ils ont besoin de conseils sur les questions environnementales et sociales, les dirigeants se tournent vers les organismes gouvernementaux, les entités les plus légitimes à leurs yeux pour les renseigner. Mais ils sollicitent aussi d’autres acteurs : les experts comptables, les commissaires aux comptes, les conseillers juridiques et les assureurs. Un dirigeant sur cinq attend notamment du conseil et de l’accompagnement de la part des assureurs.

Dominique Pialot & Pascal de Rauglaudre

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