In Situ Totem, pour aider les étudiants à mieux se déplacer

En lançant In Situ Totem, Emmanuelle Champaud veut convaincre les étudiants d’adopter des modes de déplacement plus écologiques, grâce à de la publicité ciblée.


Rendre l’écologie non seulement désirable, mais aussi abordable, en favorisant la mobilité durable des étudiants : c’est le pari d’Emmanuelle Champaud, la fondatrice de la start-up In-Situ Totem, à Marseille.

À l’origine, cette spécialiste du marketing, qui a travaillé pendant plus de quinze ans dans la communication, ne se destinait pas vraiment au développement durable. Mais quelques lectures ont achevé de structurer sa conscience écologique : « Effondrement », de Jared Diamond, « Ecologica » d’André Gorz, « Le bon consommateur et le mauvais citoyen », de Robert Rochefort, « Biomimétisme », de Jeanine Benyus… De fil en aiguille, elle a été amenée à penser qu’il fallait imaginer des solutions pour convaincre les gens de vivre mieux, et d’aller vers un mode de vie moins nocif pour l’environnement.

Son offre associe deux besoins : celui des étudiants d’avoir une mobilité indépendante, autonome et pas chère ; et celui des marques de communiquer en centre ville, où l’espace se raréfie. Totem.mobi cherche à associer les supports physiques, les supports digitaux, et les smartphones, pour faire subventionner les voitures électriques par la publicité, et relier cette publicité à une application de smartphone utile en centre-ville.

Des tarifs calés sur le coût perçu d’une voiture

Le marché est-il mûr pour la mobilité électrique ? « Il l’est pour des solutions très très calculées », précise Emmanuelle Champaud. « Nous avons remarqué que personne ne se préoccupait de la mobilité des étudiants. Or quand les étudiants acquièrent leur première voiture, ils s’imaginent qu’elle ne leur coûte que le prix d’un plein d’essence, soit environ 30 à 50 € par semaine. » Totem a donc calé ses tarifs sur le budget essence hebdomadaire d’un étudiant, soit un forfait de 195 € par mois environ, assurance comprise, pour donner accès à un véhicule électrique. « C’est beaucoup moins cher que le coût réel d’une voiture, qui tourne autour de 10 000 € par an, un coût dont les étudiants n’ont pas conscience car ils ne le voient pas. »

Public visé : les étudiants des campus trop éloignés des centres villes pour les services de voitures partagées, comme Luminy à Marseille, La Doua à Lyon ou Saint-Martin d’Hères à Grenoble, où l’offre de transports en commun ne suffit pas toujours. « Au total, nous avons identifié une vingtaine de villes susceptibles d’accueillir Totem. »

Le projet In Situ Totem a été jugé suffisamment innovant pour être d’ores et déjà semi-finaliste du concours Entrepreneur responsable du réseau EPWN (European Professional Women’s Network, les lauréates seront désignées en mars 2014), qui a pour but d’aider les femmes à booster leur carrière professionnelle, et aussi sélectionné comme entreprise remarquable par Initiative France.

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