Futur en Seine : le numérique pour changer le monde

Du 12 au 22 juin 2014, le festival du numérique présentera aux professionnels et au grand public les dernières innovations numériques françaises et internationales. Son commissaire Jean-Louis Fréchin explique son projet pour cette cinquième édition placée sous le signe du « Made with ».


Commissaire de Futur en Seine (FES) pour la troisième année consécutive, le designer Jean-Louis Fréchin a rempli sa mission : « Designer, dans la forme et le contenu, un événement plus puissant et concentré ».
Pour cette cinquième édition, qui se déroulera du 12 au 22 juin prochain, d’abord dans Paris puis dans toute l’Île-de-France, le Village des innovations, qui regroupe les événements phares de Futur en Seine (FES), déménage donc du 104 (18e arrondissement) au cœur de la capitale. Les principales conférences, expositions, rencontres d’affaires, etc. se tiendront dans deux lieux emblématiques : la Gaité Lyrique, nouveau « lieu des cultures numériques », et le musée du CNAM, là-même où a été inventé le terme d’entrepreneur, rappelle Jean-Louis Fréchin. Il s’agit de continuer d’inventer sous le regard des grands anciens.
Autre nouveauté : la présence de grands groupes qui exposeront leurs trouvailles aux côtés des start-up.

Passer du projet au produit, de l’idée au business

Créé en 2010 à l’initiative du pôle de compétitivité de la transformation numérique Cap Digital, FES avait pour premier objectif de démontrer la vitalité de la place parisienne et, plus largement, française, en matière de numérique. Dans un contexte de morosité généralisée et de perte de confiance, il s’agissait de mettre en valeur des atouts de la capitale française dans la révolution numérique autrement dit « les conséquences de la technologie sur nos vies et notre manière de faire des affaires », précise Jean-Louis Fréchin.

Mais « depuis trois ans, on a voulu aller plus loin, passer de l’idée au business, et du projet au produit », en rassemblant dans un même lieu les idées, le capital, les entreprises, créant ainsi des opportunités de partenariats.
« Dans toute l’histoire de la civilisation, les rencontres se sont toujours faites autour de produits à vendre, de festivités ou d’événement sociaux tels que des mariages », rappelle Jean-Louis Fréchin, qui regrette la tendance actuelle à vouloir trop d’efficacité dans les affaires. « Alors qu’il faut passer du temps – je ne dis pas perdre du temps – en rencontres, négociations, événements festifs… Son modèle, c’est plutôt le festival de rock que les rencontres d’affaires bien calibrées.

Une nouvelle façon de faire ensemble sans verser dans l’utopie

L’initiative « Happy Business », lancée par Entrepreneurs d’avenir, s’inscrit dans cette veine. De 11h à 15h le 13 juin, des start-up sont invitées à pitcher parmi 50 entrepreneurs.
« De l’imprimerie à la révolution énergétique puis industrielle, toutes les inventions technologiques ont été montrées dans des lieux physiques », ajoute encore le commissaire de FES, pour qui numérique ne rime pas du tout avec virtuel. « Le numérique, c’est très physique, affirme-t-il. Même si la technologie crée des possibilités nouvelles, les corps se rappellent à nous à tout moment. »
Cette cinquième édition, qui célèbrera notamment les 25 ans du Web, est placée sous le signe du « Made with », un clin d’œil au « Made in » qui souligne aussi le caractère collaboratif de cette nouvelle économie qui émerge. « On peut vouloir mettre en exergue cette nouvelle façon de ‘faire ensemble’ sans verser dans la naïveté ou l’utopie, insiste Jean-Louis Fréchin. Comme c’est le cas avec « Happy Business, on initie des formats, les gens viennent avec leur idée, et on co-construit quelque chose. »

Du 12 au 22 juin, ce seront d’abord 4 jours d’exposition au Village des Innovations, avec la présentation de plus de 130 innovations et 2 journées professionnelles, suivis de plus de 100 événements dans toute l’Île-de-France.
L’édition 2013 avait attiré 70 000 personnes de toute la région, dont 14 000 au 104. Cette année en plein cœur de Paris, avec une forte participation riveraine attendue, on espère sans trop le dire atteindre les 20 000 visiteurs.

FUTUR EN SEINE

Dominique Pialot & Pascal de Rauglaudre


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