Aérophile prend de la hauteur avec le Petit Prince

20 ans après sa création, l’entreprise créée par Jérôme Giacomoni et Matthieu Gobbi, qui exploite notamment le ballon Generali qui mesure la qualité de l'air (avec Airparif) dans le parc André Citroën de Paris, fait un pas de plus dans le monde des loisirs en ouvrant en Alsace le parc du Petit Prince.


20 ans après sa création, l’entreprise créée par Jérôme Giacomoni et
Matthieu Gobbi, qui exploite notamment le ballon Generali qui mesure la qualité de l’air (avec Airparif)
dans le parc André Citroën de Paris, fait un pas de plus dans le monde
des loisirs en ouvrant en Alsace le parc du Petit Prince.

Pic de pollution oblige, l’une de leurs réalisations a récemment eu les honneurs du tout Paris politique. A la veille des élections municipales, tous les partis se sont en effet pressés pour monter dans le ballon captif Generali, ancré au cœur du parc André Citroën à Paris. Ses pictogrammes colorés, visibles depuis le périphérique, affichent en temps réel les données d’Airparif concernant la qualité de l’air. Le ballon embarque par ailleurs des instruments de mesure très pointus et effectue des « carottes » de l’atmosphère sur 300 m pour le compte du CNRS.

Mais quand en 1993 Jérôme Giacomoni et Matthieu Gobi, fraîchement émoulus de Polytechnique, décident de créer Aérophile, c’est pour « permettre au plus grand nombre de voler en ballon pour pas cher ». 20 ans plus tard, après avoir vendu 70 ballons dans 30 pays, emmené 500 000 personnes dans les 6 ballons qu’ils exploitent eux-mêmes, et développé un chiffre d’affaires de 8,5 millions d’euros en 2013 (en hausse de 25 %), ils sont sur le point de développer une nouvelle activité : les parcs de loisirs.

Toujours mieux implanté dans le monde des loisirs

Leurs ballons, notamment ceux dont ils ont conservé l’exploitation, sont déjà implantés dans des lieux de loisirs, du Futuroscope à Eurodisney, en passant par le parc Disney d’Orlando ou le zoo de San Diego.

Le silence, l’absence d’émissions polluantes, la faible emprise au sol, le coût modéré pour les clients… ce sont les principaux atouts du ballon captif d’Aérophile, qui a parcouru bien du chemin depuis sa première implantation dans le parc du château de Chantilly. « Nous en avons même vendu un à Angkor Vat, se félicite Jérôme Giacomoni. C’était ça ou des hélicoptères. »

Avec l’Aérobar, une déclinaison du ballon captif qui permet de prendre un verre ou une collation dans les airs, à 35 mètres de haut et les pieds dans le vide, « Aérophile a investi le « foodtainment », à la lisière de la restauration et du loisir », explique Jérôme Giacomoni.
Et lorsque l’occasion s’est présentée, ils n’ont pas manqué l’opportunité d’aller plus loin dans le secteur des loisirs, en reprenant un parc niché à Ensisheim, au pied des Ballons d’Alsace. Moyennant un investissement total de 50 M € (dont le financement a été notamment rendu possible grâce à une levée de fonds de 4 M € auprès des fonds d’Isatis Capital et Entrepreneur Venture), les deux compères vont y créer le premier parc de loisirs aérien, proposant 30 attractions sur 23 hectares.


Etre responsable de sa rose

Placé sous le signe de Saint-Exupéry, le parc, qui ouvre en juin et attend 150 000 visiteurs par an, fait la part belle aux airs, avec trois ballons-planète proposant un magnifique panorama sur les Vosges, la Forêt Noire et la plaine d’Alsace. Au-delà du Petit Prince, des films et autres activités évoqueront plus largement l’oeuvre de Saint-Exupéry.

Mais sa véritable ambition, c’est la biodiversité, l’un des principaux défis d’aujourd’hui, aux yeux des fondateurs d’Aérophile, avec la préservation des terres agricoles. « Nous voulons montrer qu’on peut imaginer un monde qui permette de créer de la biodiversité tout en construisant », précise Jérôme Giocomoni. « Cultiver son jardin » comme le conseillait Voltaire, « Etre responsable de sa rose » comme le prône le Petit Prince… des maximes auxquelles il adhère totalement. Le parc du Petit Prince est conçu autour de trois axes : voler, voyager et rencontrer les animaux. Moutons, renards et ferme à papillons doivent « permettre de faire prendre conscience de leur fragilité mais surtout de leur importance ». Rendez-vous en juin au cœur de l’Alsace.


AEROPHILE

Dominique Pialot & Pascal de Rauglaudre




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