Chloé Léger Witvoet : Elle va traverser l’Atlantique… à la nage.

Après une descente de la Seine sur 380 kilomètres et une traversée de la Méditerranée de Marseille à Barcelone, la cofondatrice de Swim for Change se lance un nouveau défi : traverser l’océan Atlantique à la nage ! Avec son compagnon Matthieu Witvoet, ils se relaieront sur 3800 kilomètres, une aventure suivie par des milliers d’enfants dans le cadre de la Mission Océan à l’Ecole.

 

Entrepreneurs d’avenir : En novembre vous vous lancez dans une traversée de l’Atlantique à la nage : 3 800 km du Cap-Vert à la Guadeloupe, comment en vient-on à se lancer dans un tel défi ?

Chloé Léger Witvoet : Je crois qu’on est nombreux à avoir des idées folles qui nous traversent l’esprit. Cette idée est née un soir de janvier 2023, en écoutant l’équipe de Plastic Odyssey raconter leur traversée de l’Atlantique en bateau. Le problème, c’est que je fais partie de ces gens qui décident que, si une idée paraît impossible, c’est une encore meilleure raison d’essayer ! Et puis, je suis mariée à un homme, Matthieu, qui trouve toujours un moyen de mettre en œuvre ce genre de défis. Résultat : deux ans et demi plus tard, me voilà en route vers le Cap-Vert pour tenter de traverser l’Atlantique… à la nage.

 

Vous mettez les océans et leur protection au centre de ce projet « Mission Océan à l’École ». Quel a été le déclic ? Qu’est-ce qui vous a orientée vers ce combat ?

Cela fait 5 ans que nous avons créé l’association Swim for Change. Dès le début, nous avons remarqué l’enthousiasme des enfants autour de nos projets, et leur réceptivité lorsqu’on les sensibilise à travers l’émerveillement. On savait aussi qu’une sensibilisation « one-shot » était bien, mais limitée. Avec cette aventure de trois mois, nous avions l’opportunité de construire un vrai parcours pédagogique sur le long terme. C’est là qu’on a commencé à rêver de milliers d’enfants qui deviennent ambassadeurs de l’océan et comprenant réellement tous les enjeux. Ce rêve nous donne beaucoup d’espoir pour l’avenir, alors nous avons voulu le transformer en réalité.

 

Vous l’annoncez : « embarquer 50 000 enfants dans la protection de l’océan ». Comment reliez-vous le défi de traverser l’Atlantique avec l’engagement des enfants ?

Aujourd’hui, nous avons déjà la chance d’avoir plus de 90 000 enfants inscrits pour suivre l’aventure ! Concrètement, depuis le 24 septembre, les enfants reçoivent chaque mercredi une séance via leurs enseignants ou leurs parents. Avec la Water Family, association experte en création de contenus éducatifs, nous avons co-construit un kit pédagogique pour explorer les grands enjeux de l’océan : pollution, transport, pêche, réchauffement climatique… Chaque semaine, nous envoyons une séance thématique avec des interventions d’experts, des exercices et des challenges à compléter, mais aussi des nouvelles à bord du bateau. L’idée est que les enfants vivent l’aventure en même temps que nous, et qu’ils s’approprient les apprentissages à travers l’expérience.

 

Comment vous préparez-vous à cette traversée ? Quels risques et obstacles majeurs anticipez-vous ?
La préparation a duré deux ans : il a fallu créer des partenariats, constituer l’équipe, concevoir le kit pédagogique et bien sûr, s’entraîner physiquement. Comme notre objectif est l’impact pédagogique, le risque le plus difficile serait d’être obligé d’arrêter l’aventure et que cela démotive les enseignants à poursuivre le programme. C’est ce qui me ferait le plus de peine : décevoir les enfants.
Alors, nous avons étudié tous les obstacles possibles : requins, méduses, courants, vagues, fatigue, blessures, santé mentale… Nous avons des protocoles et des scénarios pour chaque situation afin de réduire au maximum les risques et continuer l’aventure.

 

Qui sollicitez-vous dans les soutiens à votre projet ? Quels retours avez-vous, et de quoi avez-vous besoin aujourd’hui ?

Les retours des enseignants sont incroyables ! Les enfants sont à fond et les professeurs nous disent combien ils apprécient la qualité du kit, du contenu et la facilité d’utilisation en classe. Nous sommes très fiers de ce que nous avons réussi à construire, et d’avoir déjà embarqué autant de monde.
Mais l’aventure ne fait que commencer, et ce serait dommage de ne pas toucher encore plus d’enfants. Nous avons besoin de relais : chacun peut en parler autour de soi. On connaît tous un parent ou un enseignant… Il suffit de leur partager le projet et le lien d’inscription ici !

 

 

Retrouvez ici toutes les informations à propos de Swim for Change.

Une interview recueillie par Nolwenn Ollivier – Entrepreneurs d’avenir 11 2025®

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