Jean-Pierre Goux : “Faire naître Homo biospheris, un nouvel horizon pour l’humanité”

Mathématicien, écrivain et entrepreneur à impact, Jean-Pierre Goux poursuit avec La Clef des songes sa saga visionnaire. Entre rêves, écologie et humanisme, il invite chacun à rejoindre la Révolution bleue pour bâtir un futur à la mesure de la Terre.

 

Jean-Pierre Goux, ancien chercheur en mathématiques et entrepreneur à impact, est spécialiste de la transition écologique et énergétique et le président de l’ONG OneHome. Il est aussi l’auteur à succès de la saga du Siècle Bleu et de celle de la Révolution Bleue. Après le tome 1 « La Petite Princesse », voici venu le temps de « La Clef Des Songes », un roman qui comme les précédents éclairent le chemin et lui donne une rare intensité. Il nous engage à se mettre en chemin et à répondre à un vaste défi planétaire pour faire naître Homo biospheris.

 

Entrepreneurs d’avenir : Jean-Pierre, votre second tome, La Clef des songes, prolonge la Révolution bleue qui s’y trouve menacée par des régimes autoritaires. Y a-t-il un parallèle avec l’époque actuelle, marquée par les extrémismes et le déni écologique ?

Jean-Pierre Goux : Ce n’est pas seulement une allusion. J’ai imaginé la saga pour offrir une voie de sortie à cette régression. Trois grands récits dominent aujourd’hui : l’ultracapitalisme américain, la quête de puissance chinoise et un techno-féodalisme fondé sur l’IA. J’ai voulu en inventer un quatrième, plus beau, qui intègre aussi la technologie mais différemment : l’émergence d’Homo biospheris, une humanité devenue organe de la biosphère. C’est le cœur de la Révolution bleue.

 

Les rêves et les songes traversent votre récit, de Jung à Grothendieck. Quelle place ont-ils dans votre écriture ?

Les rêves sont pour moi une force créatrice. J’ai bâti mes livres comme autrefois mes recherches en mathématiques : rêver grand, puis tracer le chemin. En me connectant aux rêves de l’humanité et de la Terre, j’ai découvert un secret caché depuis 80 ans sur la couverture du Petit Prince : et si notre destinée collective était de devenir un « grand Petit Prince », doux habitant de la Terre ? La famille de Saint-Exupéry a été touchée par cette vision et a accepté de mettre l’œuvre au service de la Révolution bleue. C’est vertigineux.

 

Vous révélez dans ce tome la « Charte de l’Homo biospheris ». Que contient-elle ?

Le roman imagine un milliard d’humains prenant conscience qu’ils forment un organe de la biosphère, comme un foie dans un corps. Un vaste débat planétaire rassemble enfants, peuples autochtones et citoyens du monde pour définir les fonctions de cet organe. De cette consultation émergent dix principes. Les trois premiers : « Prendre soin de la biosphère », « Veiller à l’harmonie et à l’épanouissement humains », « Garantir la prospérité de tous les êtres vivants ».

 

Cette Charte a été dévoilée en avant-première à l’UNESCO lors des 20 ans de l’Université de la terre. Simple coïncidence ou synchronicité ?

Cela n’était pas prévu. J’avais accepté depuis longtemps la proposition de l’Université de Terre de donner une conférence à l’Unesco avec Mathieu Ricard. Quelques jours avant l’événement, je réalise en faisant les dernières corrections de La Clef des songes, que la conférence a lieu dans la même salle (grand auditorium) où les héros dévoilent ce texte. J’ai donc demandé aux organisateurs de pouvoir lire ce texte en avant-première là-bas. C’est l’une des synchronicités les plus magiques de cette aventure. Je n’ai pas d’explication, seulement de l’émerveillement. Dans La Clef des songes, je brouille volontairement les frontières entre rêve et réalité. Ce qui s’est passé à l’Unesco en est une manifestation.

 

Vos livres relèvent-ils de la science-fiction ?

Pas vraiment. Je lis très peu de science-fiction. Ce qui me passionne, c’est le réel, l’ici et maintenant. J’écris pour contribuer à la transition écologique. Mais j’ai trouvé une grande inspiration chez Olaf Stapledon, Arthur C. Clarke ou Isaac Asimov, qui ont pensé l’évolution de l’humanité et de la conscience. La Clef des songes peut se lire comme un thriller, un roman initiatique ou comme un « blueprint » pour faire naître Homo biospheris.

 

Comment chacun peut-il participer à cette Révolution bleue ?

Avec mes amis, nous avons fondé l’ONG OneHome pour partager l’Overview Effect, ce choc éprouvé par les astronautes en voyant la Terre depuis l’espace. Grâce aux images uniques du satellite DSCOVR, accompagnées de musiques et de textes de personnalités comme Jane Goodall, nous voulons provoquer ce basculement intérieur à grande échelle.

Nous avons lancé un défi : montrer ces images dans 100 pays d’ici fin 2025. Chaque projection, chaque rassemblement ajoute un point bleu sur la carte de la Révolution bleue. Toutes les informations sont sur le site pour organiser votre événement. À partir de 10 personnes, vous pouvez placer un point sur la carte.

Vingt pays ont déjà répondu à l’appel et projeté ces images de la Terre. Le défi a été lancé le 28 août, jour anniversaire du « I Have a Dream » de Martin Luther King. Nous souhaitons que la France devienne le foyer de cette Révolution bleue, le pays le plus dense en points bleus.

On a besoin de vous tous pour montrer que l’amour peut triompher !

 

Retrouvez ici toutes les informations à propos de Jean-Pierre Goux

Une interview recueillie par Jacques Huybrechts & Coryne Nicq – Entrepreneurs d’avenir 09 2025®

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