Les Premières assises internationales de la ville sensible, un événement pour changer de regard sur la ville, vous donnent rendez-vous le 30 juin à Lyon en partenariat avec Entrepreneurs d’avenir.

« L’ambition, c’est de connecter les acteurs des villes sensibles partout dans le monde ».

Entrepreneurs d’avenir : Olivia et Thierry, ce qui vous lie, c’est une conception complémentaire et inédite de la ville que vous déployez de concert depuis que vous êtes installés dans le même espace à Confluence initié par l’Atelier Roche et Associés : ZADIGA-Cité. Le 30 juin 2025, vous créez les Premières Assises internationales de la Ville Sensible. Quelle en est la genèse et l’intention ?

Olivia : Notre collaboration avec Thierry est née d’une rencontre à ZADIGA-Cité, un lieu unique au cœur de la Confluence à Lyon, imaginé par lui et son agence sur les restes d’un bâtiment industriel. Ce nouveau bâtiment à énergie positive, véritable démonstrateur environnemental et social, est devenu notre terrain d’expérimentation commun. En partageant cet espace, nous avons découvert une vision complémentaire de la ville : moi, en tant que communicante passionnée par le design urbain et le bien-être des habitants ; Thierry, en tant qu’architecte et urbaniste engagé dans la création d’espaces capables durables et humains.​

Thierry : Effectivement, notre proximité à ZADIGA-Cité a favorisé des échanges riches et stimulants. Olivia m’a fait découvrir sa démarche SenCité, qui propose une nouvelle lecture de la ville à travers le prisme des émotions et des sens. Cette approche m’a immédiatement séduit, car elle complète parfaitement ma vision de l’urbanisme, centrée sur l’humain et la qualité de vie. Ensemble, nous avons décidé de co-construire les Premières Assises internationales de la Ville Sensible, un événement qui incarne notre volonté commune de repenser la ville en intégrant toutes ses dimensions sensibles.​

Olivia : Les Assises sont le fruit de cette synergie entre nos approches. Elles visent à rassembler des acteurs de tous horizons pour réfléchir ensemble à la manière de construire des villes plus sensibles, plus humaines, qui répondent aux besoins émotionnels et sensoriels de leurs habitants. C’est une invitation à repenser la ville, non pas seulement comme un espace fonctionnel, mais comme un lieu de vie, d’émotions et de partage.​

Un programme, des temps forts et des têtes d’affiches pour une nouvelle lecture de la ville à travers le prisme des émotions et des sens. Dites-nous en plus !

Olivia : La journée des Assises de la Ville Sensible sera dense, rythmée et immersive. Elle s’ouvrira avec une grande plénière d’accueil avec nos intervenants phares, avant de se décliner en plusieurs temps forts : des conférences inspirantes, des dialogues croisés, des expériences sensorielles, mais aussi des moments de respiration, de création et de partage.
Ce qui fait la richesse de cette journée, dont nous avons conçu le programme avec l’aide d’un comité scientifique pluridisciplinaire (ndlr. Coryne Nicq y représente Entrepreneurs d’avenir), c’est la diversité des profils que nous avons réunis : urbanistes, artistes, architectes, chercheurs, mais aussi élus, entrepreneurs et citoyens engagés.  Et la journée se clôturera par un grand banquet champêtre qui accueillera 200 convives pour une expérience multisensorielle forte autour d’une immense table de plus de 72 mètres, spécialement construite pour les Assises et démontée dès le lendemain. Chaque partenaire, chaque acteur engagé, repartira avec un tronçon de 2,20 mètres, numéroté et estampillé. Ce n’est pas juste une anecdote, un souvenir, c’est un fragment de cette aventure collective, un engagement matériel à faire vivre cette idée dans son propre territoire, à ancrer la mémoire du futur.

Thierry : Des personnalités majeures seront présentes. Je pense par exemple à Carlos Moreno, l’inventeur du concept de la ville du quart d’heure, ou encore à Sonia Lavadinho, spécialiste des espaces publics inclusifs et sensibles. Nous aurons aussi le grand plaisir d’accueillir Benoît Peeters et François Schuiten, scénariste et dessinateur visionnaires, auteurs des Cités Obscures, qui viendront partager leur imaginaire urbain. Le célèbre urbaniste québécois Luc Gagnon et membre du groupe de l’Organisation des villes du patrimoine mondial, reconnu pour ses approches de co-construction des politiques urbaines, témoignera également.

Comment imaginez-vous prolonger cet événement : quelles en sont les suites espérées ?

Olivia : Cette première édition a été pensée comme un acte fondateur. Nous voulons que les personnes présentes – qu’elles soient urbanistes, architectes, élus, artistes ou habitants – repartent avec l’envie d’agir, ensemble. Et pour cela, nous allons structurer une communauté de la Ville Sensible, un espace de dialogue, de transmission, mais aussi de projets concrets à co-construire.

Thierry : Que cette journée soit un véritable point de bascule ! Une étincelle. Les Assises ne sont pas une fin en soi : elles sont un tremplin vers quelque chose de beaucoup plus vaste. Ce que nous lançons ici, c’est une dynamique de long terme, une communauté engagée qui souhaite repenser la ville en partant des sens, des émotions, du lien humain. Ce collectif est et sera vivant. Il s’appuiera sur une plateforme numérique, des rencontres régulières, des ateliers dans les territoires, des partages de ressources et de bonnes pratiques. On ne veut pas seulement inspirer, on veut accompagner, catalyser et amplifier ce qui existe déjà. L’ambition, c’est de connecter les acteurs des villes sensibles partout dans le monde. Nous voulons que les Assises soient l’amorce d’un mouvement international de transformation des villes, porté par la sensibilité, par l’écoute, par le soin. Et nous sommes convaincus que nous ne sommes pas seuls à croire que c’est possible.

Si vous souhaitez participer aux Premières Assises de la ville sensible, plusieurs options vous sont proposées à retrouver ici
Mot de passe : ZADIGA
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Le programme de la journée est également ouvert à la réservation individuelle.

Des propos recueillis par Coryne Nicq