Sanâa Khadir

Sanâa Khadir

CEO chez FAIR MAKERS
Paris

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FAIR MAKERS
https://fairmakers.com
Secteur d’activité
Télécommunications
Type de structure
Entreprise Sas
Date de création
21 / 10 / 2016
Effectifs
Chiffre d’affaires
J’ai un parcours atypique. Je suis urbaniste et architecte de formation, principalement dans le domaine de la ville durable ; mais avec cela j’ai également l’école spéciale des industries et des TP (ESTP) où j’ai passé une thèse sur le sujet de la digitalisation du commerce par rapport à l’arrivée du e-commerce. Puis j’ai travaillé dans un fonds d’investissement hollandais de retail, principalement appliqué au domaine de la finance. Avant de créer FairMakers. Nous sommes une entreprise sociale. On a automatisé l‘audit à distance des conditions de travail des ouvriers. On envoie des questionnaires tous les mois à des ouvriers pour les traduire en data analytics. Cela sert à tous les retaillers (structures dont les fournisseurs emploient des ouvriers) pour identifier les risques. Chaque question est reliée à un critère éthique (heures de travail par jour, sécurité incendie, conditions sanitaires dans l’usine, travail des enfants, abus et différents types d’abus au travail…) Ces questionnaires font écho à la convention de l’OIT et aux lois nationales dans chaque pays. Par une intervention à l’international, nous voulons aspirer au respect des droits de l’homme au travail dans les industries, notamment par l’amélioration des conditions de travail, et ce à grande échelle. À ces fins nous nous servons de la digitalisation : nous souhaitons mettre à disposition de ces grandes structures des outils qui tendent à améliorer les conditions de travail des ouvriers. On va donner des moyens techniques pour corriger un problème, un manque, alors qu’une association sera plutôt être dans la défense des conditions de travail, par la divulgation des problèmes plutôt que dans la recherche d’une avancée sociale par la technique. Je souhaite m’intégrer à un réseau d’entrepreneurs dans l’ESS ou la RSE, pour faire entendre la cause que l’on défend : c’est rare les structures entrepreneuriales qui œuvrent dans ces domaines-là. Le but ultime est de collaborer pour une économie responsable et mieux faire entendre la voix des entreprises impliquées. Elles sont de plus en plus nombreuses à penser que l’on peut mettre en place une économie sociale ; alors qu’aujourd’hui, seuls les cabinets de conseil sont très présents. La majorité des entreprises qui œuvrent pour une économie responsable ne sont pas digitalisées ; alors même que le numérique est maintenant partie intégrante de notre société, et se joint au social. Ce ne sont pas des notions antagonistes : on doit désormais se servir du numérique pour déployer nos idées sociales. Je suis adhérent du PICOM (pôle de compétitivité des industries du commerce) et depuis peu de temps, nous sommes lauréats du Retail Booster, un accélérateur de projet pour la croissance de start-up innovantes. Le market fit est validé et on recherche désormais à pousser le produit pour le commercialiser. Néanmoins, il reste difficile d’obtenir des normes dans le digital. L’idée serait peut-être de développer une norme semblable à ce qui se fait pour l’ISO26000, mais cette fois pour des outils digitaux, de sorte à créer une certification sur l’impact social digital. ********************************************************************************