« Chez Suez, l’environnement est érigé en valeur cardinale »

Nouveau directeur général, nouveau projet d’entreprise : avec Shaping Suez 2030, Suez adapte son modèle d’affaires aux enjeux de la prochaine décennie et place plus que jamais l’environnement au cœur de ses préoccupations. Les explications d’Hélène Valade, directrice du développement durable de Suez.

 

Entrepreneurs d’avenir – L’actualité et les sondages le montrent : les nouvelles générations expriment une inquiétude grandissante vis-à-vis du changement climatique. Quelle réponse une entreprise comme SUEZ peut-elle leur apporter ?

Hélène Valade – Les dernières années ont effectivement été le terrain d’expression d’une attente croissante des citoyens au regard d’enjeux structurants pour nos modèles de société, tels que le changement climatique. Dans ce cadre, les entreprises sont clairement identifiées comme des contributeurs essentiels à la mise en œuvre de réponses à ces enjeux, en définissant des engagements concrets et vérifiables.

Selon une enquête réalisée en 2018 par l’Observatoire de la Matérialité, 95% des Français, 89% des Allemands et 77% des Polonais attendent des entreprises qu’elles soient « en société », c’est-à-dire qu’elles s’engagent de manière proactive sur les enjeux d’intérêt général.

SUEZ y contribue par ses activités de gestion de la ressource en eau et de la valorisation des matières. Cette raison d’être s’incarne à travers les engagements datés et quantifiés de sa Feuille de Route Développement Durable 2017 – 2021, qu’il s’agisse de réduire son empreinte carbone, de concourir à protéger les océans des pollutions plastiques ou de soutenir le développement local et la vitalité des territoires. Nous avons d’ailleurs rehaussé nos engagements climat en octobre dernier, pour rester en dessous des 1,5°C de réchauffement climatique, garants du maintien de nos écosystèmes actuels.

Ressentez-vous cette inquiétude quand vous recrutez de jeunes talents ? Et si oui, comment l’entreprise réagit-elle

Il est certain que les nouvelles générations sont particulièrement conscientes de la nécessité de changer nos modèles de société. Ces générations sont en quête de sens, y compris dans leur parcours professionnel. Chez SUEZ, la passion pour l’environnement est érigée en valeur cardinale du nouveau projet d’entreprise à l’horizon 2030. Elle concrétise une aspiration portée par les collaborateurs dans le cadre de notre enquête d’engagement C’est un marqueur fort d’appartenance au groupe qui donne aux collaborateurs l’envie de se mobiliser pour dessiner une vision plus heureuse du futur.

Le cœur de l’activité de SUEZ, la gestion de l’eau et de l’énergie, relève largement des biens communs. Ces biens communs se gèrent-ils de la même façon que les autres biens ?

Les services de l’eau et de l’assainissement, de la collecte et de la valorisation des déchets ne sont, en effet, pas des services comme les autres. Désormais nous parlons de « services essentiels », car essentiels à la santé humaine et au développement humain. Ils se déploient aujourd’hui dans un contexte marqué par les effets du changement climatique et du stress hydrique.

Par ailleurs, il faut tenir compte des niveaux de développement des pays. En Inde et en Afrique, les besoins sont immenses et les déchets non traités pourraient représenter 10% des émissions de gaz à effet de serre (GES) en 2030 si rien n’est fait. En Europe et aux Etats-Unis, les infrastructures de réseaux vieillissent alors que la raréfaction des ressources en eau s’impose comme un enjeu majeur. Quant à la Chine, elle s’est engagée massivement dans l’économie circulaire pour répondre à un défi non seulement environnemental mais aussi de santé publique et sociétal. Autant d’enjeux sociétaux et environnementaux d’intérêt général sur lesquels nous sommes amenés à agir.

En quoi le secteur privé est-il plus apte que le service public à relever ces défis ?

A l’aune des enjeux que nous venons d’évoquer et compte tenu de la nature de nos métiers, notre responsabilité est majeure. En tant qu’acteur économique et partenaire des territoires, nous sommes en capacité d’apporter des solutions concrètes avec nos parties prenantes.

Cette mission, nous souhaitons aujourd’hui l’ériger en socle commun à notre entreprise, à travers la définition de notre raison d’être. C’est l’opportunité pour nous de construire, avec nos parties prenantes (institutionnels, clients, experts…), une vision partagée de notre action sur ces enjeux d’intérêt général, en capitalisant sur l’ingénierie sociétale et environnementale acquise par le Groupe ces dernières années. C’est également l’opportunité pour nous d’intégrer les enjeux émergents à notre stratégie, sur lesquels nous avons encore des marges de progrès, tels que les enjeux de biodiversité ou de protection des océans.

En tant qu’acteur économique, nous sommes intégrés à un écosystème d’acteurs foisonnant : territoires, entrepreneurs, associations et ONG. La collaboration avec nos parties prenantes, qui est l’un des socles de notre Feuille de Route Développement Durable, permet ainsi de mutualiser l’impact de nos actions au service de l’intérêt général.

Contribuer à un développement humain inclusif et respectueux de l’environnement est évidemment un objectif que nous ne pourrons atteindre qu’ensemble : en nous appuyant sur nos collaborateurs, mobilisés autour de valeurs communes, mais aussi dans le cadre d’une approche d’innovation partenariale avec la diversité des acteurs de nos territoires d’ancrage.

Le nouveau directeur général de SUEZ, Bertrand Camus, vient de lancer un nouveau plan stratégique, « Shaping SUEZ 2030 ». Quel type d’entreprise SUEZ sera devenue à cet horizon ? Et quelles actions seront mises en œuvre pour y parvenir ?

Pour répondre aux évolutions sectorielles, SUEZ va accélérer sa transformation. Cette stratégie permettra au Groupe d’accélérer sa transition environnementale tout en accompagnant nos clients dans la leur.

C’est également une réponse à la prise de conscience grandissante de la crise climatique et à la nécessité d’engager des actions concrètes pour y remédier, à travers le rehaussement de nos engagements climat, qui doivent nous permettre demain de :

– Réduire nos émissions de GES de 45% (contre 30% auparavant), en ligne avec la trajectoire +1,5°C et l’objectif de neutralité carbone en 2050 ;

– Proposer à nos clients des solutions 100% durables en termes d’impact sur la ressource en eau, le climat et la biodiversité ;

– Eviter chaque année à nos clients l’émission de 20 millions de tonnes CO2.

Ce plan permettra à moyen terme de transformer SUEZ à tous les niveaux, avec la volonté de devenir le leader mondial des services à l’environnement. Mais c’est aussi l’opportunité de devenir un partenaire privilégié de nos clients et de nos parties prenantes dans cette transition écologique et sociétale à mettre en œuvre collégialement.

 

SUEZ

 

Propos recueillis par Pascal de Rauglaudre

1 réponse sur “« Chez Suez, l’environnement est érigé en valeur cardinale »”

  1. NOn, non, Suez n’est pas une entreprise honnête, par son contrôle d’ex Gaz de France, qui vend de l’électricité ! il faut nationaliser Suez !

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