Comment le wwoofing donne du sens aux vacances à la ferme

Vous êtes las de la vie de bureau ? Essayez le wwoofing ! Dans son dernier livre, Carnets de wwoofing, Jean-Jacques Fasquel partage ses expériences de travail à la ferme à travers plusieurs régions de France. Et c’est très dépaysant !

 

Vous êtes las des tableaux excel, des réseaux sociaux et de la vie de bureau climatisée ? Laissez-vous tenter par le wwoofing !

Le wwoofing, ça ne veut pas dire aboyer tous en chœur au clair de lune. C’est l’acronyme d’un mouvement qui signifie : World Wide Opportunities on Organic Farms, c’est-à-dire en bon français « opportunités de travail dans des fermes bio du monde entier ». Il a été fondé au Royaume-Uni en 1971 par Sue Coppard, une jeune Anglaise nostalgique de son enfance passée dans des fermes.

Comment ça marche ? C’est très simple. Il faut deux personnes : d’un côté, un-e urbain-e qui a soif de vie en plein air et de retour à la terre, et de l’autre, un-e exploitant-e agricole qui travaille en bio et accepte de partager son mode de vie et son travail. Le wwoofing, c’est la rencontre de ces deux aspirations : l’urbain va donner pendant ses vacances un coup de main à l’exploitant agricole, qui en retour lui offre le gîte et le couvert.

Alternative éco-touristique

Cette alternative éco-touristique solidaire encore peu connue, est décryptée par Jean-Jacques Fasquel, dans ses derniers Carnets de wwoofing (Terre vivante, collection Champs d’action, 2018, 10 €).

Ce petit livre fourmille de conseils pratiques pour tous ceux que titille l’idée de traire des blondes d’Aquitaine ou de pailler des buttes de culture : comment se comporter chez son hôte, choisir le bon séjour, ce qu’il faut emporter avec soi…

Jean-Jacques Fasquel, serial wwoofeur depuis plus d’une décennie, y partage non sans humour ses dix expériences dans des régions aussi variées que la Catalogne, les Cévennes, la Normandie, la Bretagne, etc. Jusqu’en Californie, où l’expérience manque de virer à la croisière inter-galactique.

Selon les fermes bio où il séjourne, il ramasse artichauts ou pommes de terre, trait des brebis, pétrit la pâte à pain, enfume des ruches, taille des sabots de vache, fabrique des crottins et construit en paille. Sans oublier les aventures humaines avec ceux qui vivent la ferme au quotidien et d’autres wwoofeurs.

Jardinage bénévole

Vous ne connaissez rien au jardinage ? Vous n’avez jamais approché une chèvre de votre vie ? Vous ne savez pas distinguer une pelle d’un râteau ? Pas grave : l’exploitant-e saura trouver des tâches à la hauteur de vos compétences et de vos envies. Il peut aussi vous former à des travaux dont il a besoin, avec votre consentement.

Les wwoofeurs qui s’engagent à participer bénévolement aux activités d’une ferme ne « travaillent » pas, précise Jean-Jacques Fasquel. Comprendre : ils ne touchent aucune rémunération, ils ne sont pas soumis à une quelconque productivité, ils n’établissent pas non plus de relation hiérarchique avec l’exploitant-e.

Loin de la rentabilité furieuse exigée par les emplois du secteur tertiaire, et de la société de consommation de plus en plus contestée, le wwoofing est une réponse à la quête de sens qui taraude nombre de salariés aujourd’hui.

Ces Carnets de wwoofing joliment illustrés et colorés sont enrichis par une bibliographie et une filmographie très utiles pour ceux qui veulent en savoir plus avant de s’engager. Préfacés par Maxime de Rostolan, le fondateur de Fermes d’avenir, ils sont édités par les éditions Terre vivante, une SCOP qui encourage des méthodes agricoles alternatives et respectueuses de l’environnement à travers l’exemple de son domaine du Dauphiné.

 

Pascal de Rauglaudre

Crédit photo Anne-Lore Mesnage

 

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