Hervé de Belloy – Fredonia

Hervé de Belloy a créé en 1999, Fredonia, une compagnie de théâtre musical « mixte », composée d’artistes valides et handicapées. Cette compagnie se propose de faire grandir la confiance en soi, en son voisin, dans sa structure, et en l’avenir, en touchant les personnes et en frappant les esprits par la métaphore pour construire une nouvelle réalité.

Quelles sont les prestations que vous proposez par l’intermédiaire du théâtre musical?


Tous nos spectacles sont pédagogiques et musicaux, à destination de l’entreprise, de l’éducation et du grand public. Ainsi la métaphore nous permet de proposer le même sujet à tous ces différents publics qui en font des lectures différentes sur des sujets tels que le handicap, la solidarité, la cohésion, le management, le travail en partenariat, le bonheur au travail…

Nos modes d’interventions sont la formation, l’animation, la création d’événements théâtralisés, la mise en scène de colloques et de congrès, les spectacles pédagogiques.
Nous avons créé 3 genres de théâtre :
– la kara-comédie musicale (alliance de la comédie musicale et du karaoke mais avec des musiciens sur scène),
– l’émission de télévision théâtralisée « Pleins feux sur … ! » de la chaîne CNM (Construire un Nouveau Monde ou un Nouveau Management selon les situations),
– et le Procès Musical.

Dans chacun de ces genres, le public a un rôle et s’imprègne ainsi bien mieux du sujet.

Comment mettez-vous en jeu, les enjeux de la Responsabilité Globale d’Entreprise, ou de la Responsabilité Sociale et Environnementale dans votre nouveau projet « Voyage au centre de l’air » ?

Par deux modes d’intervention.

Pour faire prendre conscience de la situation et sensibiliser sur le « bon sens » de la marche, la pièce de théâtre musical « Voyage au centre de l’aiR » a pour objet d’opérer une conversion d’entrepreneurs de l’ancienne et de la nouvelle économie, pour découvrir une énergie nouvelle, bien différente des énergies financière ou fossile, une énergie vivante, celle de la réciprocité et du bénéfice partagée.

Et, pour travailler sur le recalage de notre boussole ou de notre GPS, une émission CNM « Pleins feux sur le GPS-SE », qui a pour objet de mettre en évidence le lien entre la conversion des personnes et la conversion des indicateurs pour rendre compte de la véritable richesse durable d’une communauté. Le public aide à déterminer les nouveaux indicateurs. Cette formation-animation sera donnée dans les entreprises. 



Vous êtes membre du réseau Entrepreneurs d’avenir depuis peu, quelles sont vos attentes et comment souhaitez-vous vous y investir ?

Pour créer « Voyage au centre de l’aiR », nous invitons des personnalités à rejoindre notre comité des guetteurs qui enrichissent le propos à charge ou à décharge et nous permettent d’ajuster le curseur pour nourrir la controverse.
Des Entrepreneurs d’avenir ont déjà accepté de participer au Comité des Guetteurs. Par ailleurs l’ensemble des EA et leurs contacts peuvent être intéressés par cette cette approche vivante de la responsabilité globale qui touche chaque citoyen.

Nous nous sommes inscrits dans les groupes de Nantes et nous communiquons les documents de travail qui permettent de créer « Voyage au centre de l’aiR ».

Enfin nous faisons évoluer notre structure pour nous appliquer à nous-mêmes ce que nous préconisons.


Avez-vous des propositions à faire aux candidats à l’élection présidentielle ?

Qu’ils retrouvent le « bon sens » de la marche à partir d’un cap donné par une boussole qui ne serait plus déviée par une masse monétaire en fusion : pour cela il est impératif de séparer les activités d’investissement des activités de dépôt des banques et de taxer les flux financiers (taxe Tobin.

Qu’ils re-règlent leur boussole sur de nouveaux indicateurs prenant en compte la réciprocité, le bénéfice partagé, l’accroissement du bien être, l’amortissement ou le remboursement des emprunts sociaux et environnementaux.

Qu’ils décalent leur point de vue pour changer de paradigme !

Prenons l’exemple du Mont Saint Michel, changer son point de vue, c’est ne plus voir le Mont Saint Michel comme une pyramide, mais le voir depuis le sommet de la place saint Michel et le voir alors comme une succession de cercles concentriques, Nature > Economie > Homme. Cela nécessite, comme pour cette nouvelle façon de regarder le Mont Saint Michel, de désensabler son esprit et son âme, pour apprendre tout à la fois à croître et à faire mieux avec moins.

Propos recueillis par Virginie Langlois, experte du réseau Entrepreneurs d’avenir

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