En Nouvelle-Aquitaine, entrepreneurs et associations innovent ensemble

Près de la moitié des entreprises ont noué des partenariats avec des associations, révèle le rapport du programme PHARE consacré à la Nouvelle-Aquitaine.


Quelles sont les trois principales fragilités territoriales selon les entrepreneurs de la région Nouvelle-Aquitaine ?

La précarité, le pouvoir d’achat et l’emploi. C’est l’un des nombreux résultats qui ressortent du rapport du programme PHARE consacré à la Nouvelle-Aquitaine, et présenté le 7 novembre dernier.

Dans cette étude réalisée par Comisis pour l’Observatoire national des partenariats, avec le soutien de Generali et de la Caisse des dépôts, les entrepreneurs de la région étaient interrogés sur la façon dont ils perçoivent les fragilités du territoire, et sur la capacité des partenariats entre entreprises et associations à y faire face.

Pourquoi analyser les « fragilités » ? « C’est une notion évolutive et dépendante de son environnement, elle ne peut se repérer qu’à travers l’écoute des vécus et des écarts enregistrés entre des populations sur des territoires bien définis », décrypte Charles Benoît Heidsick, président fondateur du Rameau, un « laboratoire de recherche au service du bien commun », et qui pilote l’Observatoire.

Les partenariats entreprises associations plus nombreux en Nouvelle-Aquitaine

L’étude a fait apparaître plusieurs observations.

Tout d’abord, les questions économiques restent en tête des préoccupations des entrepreneurs. Parmi les grandes fragilités ressenties par l’Observatoire auprès des entrepreneurs, figurent donc la pauvreté et la précarité (6/10, plus élevé que la moyenne nationale à 5,5/10), le niveau de vie et le pouvoir d’achat (5,8), l’emploi, le chômage et l’insertion professionnelle (5,7). L’environnement (4,1), lui, n’apparaît qu’en fin de classement.

Si au niveau national, 37 % des entreprises d’au moins dix salariés et 38 % des associations pratiquent déjà une dynamique d’alliances, en région Nouvelle Aquitaine, ce chiffre atteint 45 % chez les entreprises. Interrogés sur les fragilités pour lesquelles les alliances entre les entreprises et les associations peuvent avoir le plus d’impact, les entrepreneurs placent là encore les questions économiques et sociales en première position : l’emploi et l’insertion professionnelle (38 %), le lien social et l’isolement (29 %), la sécurité (28 %) et le développement économique (25 %).


Un message très clair des entrepreneurs de Nouvelle-Aquitaine

En conclusion, cette étude fait apparaître un message très clair des entrepreneurs. Parfaitement conscients des fragilités des territoires, ils souhaitent agir davantage avec les associations pour innover et inventer des solutions adaptées à l’ampleur des enjeux sociétaux, et ils veulent être pleinement associés à la co-construction du bien commun au sein des territoires.

« Cette dynamique au cœur des attentes des Français, et qui articule les questions économiques, sociales et environnementales, est très bien incarnée par le réseau des Entrepreneurs d’avenir, conclut Charles-Benoît Heidsick. Les Entrepreneurs d’avenir peuvent porter haut et fort cette dynamique de co-construction plébiscitée par nos concitoyens. »

À propos de PHARE

PHARE est un programme quinquennal d’études lancé en 2013 par l’Observatoire national des partenariats avec le soutien de la Caisse des Dépôts, qui a pour but d’« identifier les fragilités territoriales des treize grandes régions françaises ». « Face aux défis économiques, sociaux, sociétaux et environnementaux, les associations et les entreprises, quand elles collaborent, peuvent inventer ensemble une multitude de solutions adaptées aux territoires, explique Charles Benoît Heidsick. Or en moins de dix ans ces partenariats se sont multipliés. C’est pourquoi le Rameau s’est lancé dans l’évaluation de leur efficacité via l’Observatoire. »

LIRE LES RESULTATS COMPLETS DE L’ETUDE

Texte Pascal de Rauglaudre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


The reCAPTCHA verification period has expired. Please reload the page.

Je m'inscris à la newsletter