Florence Al Aswad – A way to wake up
Florence Al Aswad est la créatrice de « A Way to Wake Up », une agence de presse verte et une société de production audiovisuelle éthique et responsable. Sa spécificité est de traiter exclusivement de sujets liés au développement durable dans le monde, de proposer un autre regard sur les valeurs du DD, et de contribuer aussi au financement de projets humains et éco responsables.
Florence Al Aswad est la créatrice de « A Way to Wake Up », une agence de presse verte et une société de production audiovisuelle éthique et responsable. Sa spécificité est de traiter exclusivement de sujets liés au Développement durable dans le monde, de proposer un autre regard sur les valeurs “DD”, et de contribuer aussi au financement de projets humains et éco responsables.
Comment êtes vous passée du traitement de l’actualité politique à celui du Développement durable (DD), et, du statut de journaliste à celui de créatrice d’entreprise ?
Je suis journaliste depuis plus de 17 ans. Spécialisée dans la politique internationale, le DD fait partie intégrante de la politique sauf que personne n’en parle pour ne pas remettre en cause tout un système mondial basé sur la consommation de masse et le profit court terme.
J’ai travaillé en tant que cadre supérieur dans de nombreuses chaines de TV nationales et internationales. Une formidable expérience qui m’a confortée dans mon idée que le management « éthique » est la clé d’une productivité meilleure tout en préservant le capital humain de l’entreprise.
Aucun média ne prend en compte pour le moment, la dimension environnementale, ni même humaine tout simplement. Du coup, j’ai décidé de créer mon entreprise en 2007 (elle ne fonctionne que depuis septembre 2010), pour mettre en œuvre tout ce qui manquait dans mon environnement professionnel, c’est à dire l’éthique, l’écologie, les valeurs morales universelles, etc. Et aujourd’hui, ça marche !
Vous intervenez en France et dans de nombreux pays étrangers, comment vous est venue l’idée de former les journalistes du pays du sud ?
Depuis quelques années déjà, je forme des journalistes à travers le monde mais aussi mes équipes, des correspondants étrangers sur les fondamentaux du journalisme et certains sur le DD. Quand on est dans une démarche de partage et de transmission, la formation paraît complètement évidente.
Le fait de parler plusieurs langues, d’avoir une double culture me facilitent la tâche : je m’adapte beaucoup plus aisément à la culture du pays. Je ne dicte pas un comportement « occidental » à appliquer de force selon mes critères. Je suis à l’écoute et à la compréhension des attentes et des contraintes. Par la suite, avec mes stagiaires, nous trouvons les solutions les plus adéquates à leur environnement de travail.
Les journalistes du pays en question sont formés au métier et aux principes déontologiques. Ils exercent leur profession de façon crédible, avec un rôle essentiel pour forger l’opinion publique, tout en se préservant des dangers très différents selon les pays.
En quoi votre mode de fonctionnement au sein de l’agence est-il spécifique et innovant ?
D’abord, le fonctionnement même de mon entreprise est très particulier par rapport aux autres boîtes de production. Nous ne traitons que de sujets liés au DD. A Way to Wake up productions a trois pôles d’activités, un volet média training, un autre corporate et enfin celui d’agence de presse.
Le corporate consiste à mettre en image les stratégies RSE, la diversité, le handicap, etc. des entreprises et des institutionnels. Ces derniers font donc appel à une boîte de production qui est dans la même démarche qu’eux, experte dans son domaine tant technique qu’éditorial.
Notre particularité est de réinjecter notre bénéfice généré par les institutionnels dans de nouveaux projets de communication DD d’associations ou d’actions humanitaires, pro Bono pour la plupart des cas. C’est une sorte de cause marketing mais à échelle locale et « humaine ». Et c’est la même démarche aussi pour nos documentaires et web documentaires, la plus value revient à la communauté. Par exemple, grâce à notre documentaire sur la réinsertion des anciens combattants dans la vie professionnelle au Soudan Sud, nous avons financé une nurserie pour que les femmes puissent suivre leur formation sans avoir leur enfant avec elle. Nous avons fait la même chose pour les « casseurs de pierre », avec la dimension écologique et de biodiversité en plus…
Notre but est de communiquer un maximum sur les initiatives DD de façon éthique et éco-responsable. Les entreprises se retrouvent dans nos valeurs et nous explicitons vraiment leurs démarches DD.
Vous êtes membre du réseau Entrepreneurs d’avenir depuis peu, quelles sont vos attentes et comment souhaitez-vous vous y investir ?
Mes attentes sont nombreuses. Apprendre, apprendre et apprendre !!!
Mais avant tout, quand j’ai décidé de faire partie du réseau, c’est parce que je pense que « ceux qui se ressemblent s’assemblent ». On n’est jamais là par hasard.
Je pense qu’à travers ce réseau je vais pouvoir améliorer beaucoup de choses dans mon entreprise en matière de DD, RSE, de durabilité dans tous les sens du terme.
J’avance dans le réseau à petit pas… Alors j’espère m’y investir à long terme pour des jeunes créateurs d’entreprise comme moi…
Vos projets d’ici la fin 2012 ?
Nos projets sont d’abord de finaliser la mise en place de notre démarche Envol avec la CCIP (chambre de commerce et d’industrie de Paris). Ensuite de convaincre des partenaires pour mettre en marche notre agence de presse internationale dédiée au Développement durable, et surtout de pouvoir avoir plus de clients institutionnels pour valoriser d’une part leur propre démarche RSE, et d’autre part pour financer des initiatives humaines, des projets de vie qui n’ont pas les moyens de communiquer…
En fait, la fin 2012 est pour nous le début d’un long long process durable !
Propos recueillis par Virginie Langlois, Corail communications, experte du réseau Entrepreneurs d’avenir. Profil Linkedin