Greenflex, une ambition pour le développement durable

Créée en 2009 par Frédéric Rodriguez, Greenflex affiche une réussite insolente dans le monde du conseil en développement durable, bâtie notamment à coup d’acquisitions ciblées.


« Le conseil en développement durable compte peu d’acteurs, et ce sont majoritairement de petites structures, avec des chiffres d’affaires sous la barre des 3 à 4 millions d’euros, observe Frédéric Rodriguez, fondateur de la société Greenflex. Pourtant, ils travaillent tous avec des groupes du CAC 40. »

Lorsqu’en 2009, lui-même décide de rejoindre ce bataillon, après 17 ans passés dans l’informatique, c’est « pour servir à quelque chose, préserver l’avenir de nos enfants, contribuer à la transition énergétique… Faire en sorte que les gens soient heureux d’aller travailler, c’est une belle mission sociétale, mais c’est difficile à monétiser », reconnaît-il.
En revanche, chiffrer les plans d’actions de développement durable, y intégrer de la finance, développer des outils pour évaluer et mesurer… C’est sur ces points, historiquement peu développés, qu’il a choisi de positionner Greenflex, auto-baptisé « SSDD », pour « société de services en développement durable ». « Aujourd’hui, les entreprises ne peuvent se permettre de se mettre en péril pour sauver la planète », observe-t-il.

Acquisitions dans l’énergie et parmi les pionniers du développement durable

Avec une centaine de salariés, Greenflex propose aujourd’hui une offre complète de conseil, stratégie et mise en œuvre de solutions de développement durable, depuis les bilans carbone jusqu’à la gestion écologique d’un parc informatique en passant par la gestion d’équipements en fin de vie.

Signe d’un positionnement bien pensé, Greenflex réalise dès sa première année un chiffre d’affaires de 15 M€. Et 92 M€ 5 ans plus tard, grâce à une croissance organique dynamique et de nombreuses acquisitions.
« J’estime que je ne suis pas légitime sur tous les aspects du développement durable », affirme Frédéric Rodriguez. Qu’à cela ne tienne, parti d’une page blanche, il commence très vite à racheter de petites entreprises fondées par des experts qui, eux, le sont.

Deux ans après avoir absorbé Ethicity, Greenflex vient de franchir un cap important avec BeCitizen. Une opération majoritairement réalisée par échange d’actions, qui permet à Greenflex de peaufiner son expertise dans le secteur de l’agriculture et l’agro-alimentaire, et aussi de « monter dans le COMEX ». Autrement dit, d’accéder à des interlocuteurs plus haut placés dans l’organigramme.
Le modèle de développement consiste à conserver ces entrepreneurs (Elisabeth Reiss pour Ethicity, Maximilien Rouer pour BeCitizen) au sein de Greenflex, où ils continuent de se comporter en « intrapreneurs », souligne Frédéric Rodriguez.
S’il a fait entrer le fonds NextStage à son capital en 2013 pour un peu plus de 5 M€, Frédéric Rodriguez reste actionnaire majoritaire de l’entreprise.

L’efficacité énergétique, une offre à dupliquer et à exporter

« La facture énergétique de l’entreprise, ça intéresse les dirigeants », affirme-t-il. A l’image de la toute dernière acquisition, la toulousaine Bnext (une toute petite entreprise, mais détentrice de deux brevets dans l’intelligence artificielle), plusieurs acquisitions se sont faites dans le secteur de l’efficacité énergétique, le plus facile à dupliquer, industrialiser et, donc, exporter. Appréciable pour pouvoir proposer aux clients de gérer leur énergie partout où ils sont implantés.

L’international est un formidable levier de croissance, que Greenflex a commencé d’exploiter en Espagne et en Belgique, avant de mettre un pied dans les prochains mois au Royaume-Uni et en Allemagne. C’est d’ailleurs à l’international que Frédéric Rodriguez attribue ses résultats un peu au-dessus de sa feuille de route, qu’il espère porter à 120 à 125 M€ en 2014.

En termes d’organisation, les anciens et nouveaux talents se répartissent en trois business units : distribution et restauration, agro-alimentaire, industrie et services, et international. « C’est essentiel de bien comprendre les métiers de nos clients », souligne Frédéric Rodriguez, revenu d’un récent voyage dans la Silicon Valley convaincu d’avoir élaboré un positionnement unique. « Nous pratiquons le décloisonnement entre les énergéticiens, les financiers, les informaticiens, les chimistes, etc. pour construire une passerelle vers le troisième millénaire. »

GREENFLEX

Dominique Pialot & Pascal de Rauglaudre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


The reCAPTCHA verification period has expired. Please reload the page.

Je m'inscris à la newsletter