PWN, le réseau qui veut éclater le plafond de verre

Professional Women’s Network rassemble 800 femmes d’affaires en France, avec un objectif simple : les faire progresser dans leur carrière professionnelle jusqu’aux postes les plus élevés des entreprises.

Mardi 7 novembre, la startup Batiphoenix, une place de marché dédiée aux matériaux de construction de réemploi, a remporté le Prix Entrepreneure Responsable 2017, au cours d’un événement organisé par PWN Paris.

PWN ? Ce sigle, qui signifie Professional Women’s Network, désigne le premier réseau de femmes d’affaires en France. Son objectif : faire progresser les femmes dans leur carrière professionnelle et éclater le fameux plafond de verre qui les empêche d’atteindre les plus hauts postes dans les entreprises.

Fondé par Avivah Cox-Wittenberg, une pionnière américano-canadienne de l’accompagnement des femmes, PWN est parti d’un constat : le networking, très courant dans les pays anglo-saxons, est absent des pratiques professionnelles en France, ou mal assumé. Et il l’est encore plus chez les femmes, qui ont du mal à comprendre son importance pour booster leur carrière.

Un réseau multisectoriel et multiculturel

Aujourd’hui, PWN rassemble plus de 800 adhérentes en France. « C’est le réseau idéal pour networker dans un environnement multisectoriel et multiculturel », explique Françoise Derolez, sa présidente, directrice du marketing chez Cisco France.
Caractéristique de PWN : sa jeunesse, puisqu’il compte environ un quart de trentenaires, qu’il chouchoute avec un parcours Jeunes dédié (ateliers de développement perso et pro, mentoring international, reverse mentoring, networking lors de cocktails afterwork, etc).
Chaque année, PWN organise près de 80 événements (conférences, ateliers, réunions) pour aider ses membres à saisir les meilleures opportunités et leur donner les moyens et les outils pour évoluer dans leur carrière. Certains sont réservés aux membres, d’autres ouverts à tous.
« Nos activités visent à renforcer les liens entre femmes et hommes dans les entreprises, pour augmenter la présence des femmes dans les couches décisionnelles. Si l’égalité femmes hommes était réalisée, notamment dans les salaires, le pouvoir des femmes serait renforcé, et cela profiterait à l’économie dans son ensemble. »

Ouverture au monde

La force de PWN, c’est son ouverture au monde. Ses 4500 membres vivent et travaillent dans 30 city networks du monde entier, à Paris, Munich, Madrid, Dublin, mais aussi à Istanbul, Dubaï et Kuala Lumpur. PWN leur offre des passerelles pour participer aux événements des autres city networks.

« Nos webinaires permettent aux femmes d’échanger, de prendre confiance en elles, et de booster leur anglais pour faire avancer leur carrière, ajoute Françoise Derolez. Nous organisons aussi des programmes Top Executive pour aider les juniors à se projeter dans les conseils d’administration et les comités de direction. »

PWN implique aussi les hommes grâce à un nouveau programme de mentoring dans lequel ils sont mentorés par des femmes. Le but : qu’ils se débarrassent de leurs stéréotypes (« Tout est ouvert chez nous », « Nous offrons autant de chances aux femmes qu’aux hommes ») et comprennent mieux comment les femmes se heurtent au plafond de verre. « Les femmes doivent aussi apprendre à se lancer, demander des promotions et oser parler ouvertement de leurs ambitions. »

« Aujourd’hui, malgré les bonnes volontés, les discours volontaristes et la loi Copé Zimmermann, on ne compte toujours que 14 % de femmes dans les comités de direction. C’est encore loin de représenter la moitié de l’humanité ! Il reste encore du travail pour parvenir à une parité équilibrée. »

PWN

Pascal de Rauglaudre

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