RSE : deux candidats aux régionales s’expriment
Les entreprises qui s’engagent dans une démarche de RSE manquent
aujourd’hui de cadre.
Quels engagements concrets proposez-vous pour
pallier ce manque, favoriser le développement de la RSE et en faire un
avantage compétitif pour votre territoire ?
Alain Dolium représente le MoDem (Mouvement Démocrate)
pour les élections régionales en Ile-de-France. Agé de 42
ans, ce chef d’entreprise et militant associatif, mène en 2010
sa première campagne électorale.
” Les 600 000 entreprises d’Ile-de-France constituées de 95 %
de PME n’ont aujourd’hui pas les moyens de s’engager dans
une démarche de RSE. Deux raisons à cela : le contexte économique
difficile et surtout le manque de compétences dans
le domaine. La Région doit donc mener une politique proactive
pour favoriser l’investissement dans la RSE, en créant
une charte encadrant les engagements de la Région et des entreprises en la matière et
en attribuant prioritairement les marchés publics et l’obtention des aides régionales aux
entreprises responsables. De plus, je souhaite augmenter significativement les fonds
consacrés aux structures de l’économie sociale et solidaire. Enfin, je mise sur le renforcement
des formations au développement durable et une communication très large sur ce qui
existe déjà au sein des entreprises d’Ile-de-France. L’exemplarité est fondamentale pour
engager un cercle vertueux et inciter le plus grand nombre.”
Alain Rousset est le candidat du Parti socialiste pour les élections
régionales en Aquitaine. Il est actuellement président sortant de
la région, député de la 7e circonscription de la Gironde et président
de l’Association des Régions de France depuis 2004.
” La mise en oeuvre de la RSE est une valeur ajoutée pour les structures. La Région, en tant qu’acteur économique majeur des territoires, doit aujourd’hui souligner les enjeux du déploiement du développement durable dans l’entreprise. Il s’agit d’abord de mesurer avec précision la perception du sujet par les chefs d’entreprises, dans la cohérence et la transparence qu’exige une démarche RSE, j’entends en concertation avec l’ensemble des parties prenantes. Les résultats de cet audit détermineront des indicateurs pour fixer des objectifs lisibles par tous. Dans le cadre de nos compétences, je m’engage à travailler sur un axe incitatif : en attribuant des ” bonus ” aux entreprises intéressées pour s’inscrire dans une ” éco-responsabilité ” (label), en publiant des indicateurs sociaux (comme les grands groupes du CAC 40, loi NRE) et en mettant en place des actions ” correctives “. Nous les accompagnerons tout au long de cette démarche, l’objectif étant de tendre vers un système de conditionnalité.”