SNC lance le Laboratoire des Entreprises Engagées

Ensemble, réinterroger, expérimenter et co-construire pour redonner sa place à chacun, c’est la mission de l’association des Solidarités Nouvelles face au Chômage. Gilles de Labarre, président de SNC et du Laboratoire des Entreprises Engagées vous présente le lancement du Lab2e ainsi que les objectifs pour 2022 !

 

Entrepreneurs d’avenir : Cette année votre association Solidarités Nouvelles face au Chômage a lancé le Laboratoire des Entreprises Engagées – Lab2e. A quel besoin ce laboratoire répond-il et comment le fait-il ?

Gilles de Labarre : Notre association a fait le constat qu’il était nécessaire de créer un nouvel espace unique d’actions, de dialogue et de co-construction entre acteurs qui interviennent au plus près des réalités vécues par les chercheurs d’emploi et les employeurs. Le Lab2e propose ainsi une expérimentation originale à tout employeur qui comme nous est convaincu que, au cœur de l’entreprise, il y a l’humain, que toute personne possède des talents et que la diversité des profils est une richesse.

Le Lab2e décline son action sous trois formes : le recrutement et l’intégration professionnelle réussie par la mise en relation d’employeurs et de chercheurs d’emploi ; l’accompagnement des entreprises par la transmission du “savoir-agir SNC” et le développement d’un cercle de réflexion pour réinventer et diffuser des actions et dispositifs en faveur du retour à l’emploi.

Qui fait partie de ce laboratoire d’intelligence collective et quel engagement y a-t-il en le rejoignant ?

Les membres fondateurs du Lab2e sont représentatifs de la diversité des acteurs qui accompagnent les chercheurs d’emploi. Ce sont des entreprises de grande taille (Groupe La Poste, Randstad…), des PME (Génaris Group…), des organismes institutionnels (APEC, Pôle Emploi), des acteurs du monde des ressources humaines (ANDRH) ou de collectivités territoriales (Saint Quentin en Yvelines) ou encore VAE les 2 rives, sans oublier SNC qui a détaché pour une partie de son temps son délégué général Vincent Godebout à la direction du Lab2e. Tous sont dans une démarche sociétale d’accompagnement des populations que le chômage fragilise.

S’engager dans le Lab2e, c’est au choix : recruter des personnes éloignées de l’emploi, via la constitution de binômes bénévole SNC / employeur ; co-construire une méthode d’accompagnement humaniste au sein de l’entreprise, en s’appuyant sur le savoir-agir de SNC; échanger sur des bonnes pratiques ou expérimentations innovantes afin d’agir concrètement. Bien évidemment, chaque membre du Lab2e agit selon ses besoins et possibilités, et aussi en fonction de ses centres d’intérêt et problématiques particulières, enrichissant ainsi la réflexion collective.

De manière plus générale, quels sont vos enjeux et objectifs pour 2022 ?

Afin d’être toujours plus ancré dans les écosystèmes locaux, le Lab2e a créé en 2021 4 lab territoriaux. Ils se situent dans les Yvelines, en Loire Atlantique, à La Rochelle et à Toulouse. Le premier enjeu est d’installer solidement ces lab territoriaux et de fertiliser sur leurs bonnes pratiques. 2022 verra nous l’espérons, la création d’un 5ème lab territorial, en zone rurale dans l’Aisne.

Le deuxième enjeu est d’approfondir les premiers travaux menés et de rendre la discussion entre les différentes parties prenantes toujours plus féconde. Ceci se fera grâce à un observatoire des pratiques qui deviendra ainsi un lieu de capitalisation des bonnes pratiques, de mutualisation et d’essaimage.

La séparation professionnelle est une thématique fil rouge de votre réflexion, comment participe-t-elle à vos actions ?

Oui il s’agit du thème que nos premiers membres ont choisi eux-mêmes et qui a fait l’objet de la publication et présentation le 8 juillet dernier d’un premier rapport aux journalistes et parties prenantes. L’accueil a été très favorable s’agissant d’une thématique très peu traitée par les DRH et politiques publiques. En effet, une séparation professionnelle mal vécue a de nombreuses répercussions complexes : elle provoque d’importantes difficultés pour l’ex salarié qui peine à retrouver un emploi, elle détériore le climat social de l’entreprise et la confiance des salariés restant, elle met en difficulté le management, et peut générer une image négative sur son territoire… S’intéresser aux impacts, souvent méconnus, d’un tel événement permet de réinterroger les pratiques professionnelles, et ce faisant de les améliorer au bénéfice final du chercheur d’emploi et de l’entreprise elle-même. On pourrait d’ailleurs imaginer à terme que dans les indicateurs ESG permettant d’obtenir un label, il y ait un indicateur sur ce sujet !

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