Quand les nounous se professionnalisent

CDI, formation continue et respect de l’environnement sont au cœur de la politique de RSE de people&baby, un réseau de 230 crèches sur le territoire français.

CDI, formation continue et respect de l’environnement sont au cœur de la politique de RSE de people&baby, un réseau de 230 crèches sur le territoire français.
La France connaît un mini-boom démographique mais manque cruellement de lieux pour accueillir les tout-petits. Forts de ce constat, Odile Broglin et Christophe Durieux ont fondé le réseau de crèches people&baby en 2004.

Ce qui distingue people&baby d’autres acteurs du secteur, c’est son modèle d’entreprise et son engagement sociétal : « Nous sommes une structure familiale, détenue en totalité par ses fondateurs, déclare Christophe Durieux. Selon nous, cette indépendance offre les meilleures garanties de qualité dans l’accueil et le bien-être des enfants. »

Quant à l’engagement sociétal, people&baby a mis en œuvre une politique de RSE, qui se décline en plusieurs dimensions. Elle commence dès la construction et l’aménagement de la crèche, avec des matériaux respectueux de l’environnement, des jouets en bois, des peintures sans solvants. L’alimentation est garantie bio à 50 %, avec des livraisons en circuits courts, « donc pas de bananes », précise Christophe Durieux, qui ajoute : « C’est un positionnement que les parents adorent, même si ça coûte cher. »

En matière de recrutement, people&baby a fait le choix du CDI, pour 95 % de ses collaborateurs – qui s’avèrent être des femmes dans leur immense majorité. « Nous offrons même des CDI pour les remplacements de congés maternité, insiste-t-il. Ce choix vise à constituer un pool de professionnels volants, capables de passer de crèche en crèche avant d’être titularisés sur une crèche. Nous voulons éviter le travail intérimaire pour garder des repères forts pour les enfants et permettre aux personnes de se projeter dans l’entreprise. »

Priorité à la formation continue


Par ailleurs, people&baby consacre à la formation continue un budget 1,5 fois supérieur au minimum légal. L’entreprise offre 140 heures de formation par an à ses directrices de crèches, « recrutées à Bac+3 », et organise des ateliers pédagogiques destinées aux salariées des crèches d’une même région. « Bien sûr, cette politique coûte cher mais l’avantage, c’est un turnover et un taux d’absentéisme très faibles, et nous n’avons pas besoin de recourir à l’intérim. »

Les parents sont associés au fonctionnement des crèches, et les équipes de people&baby suivent un protocole de transmission précis quand elles leur rapportent ce que l’enfant a fait dans la journée : « Chaque puéricultrice porte un badge avec son nom, son prénom, et son diplôme, poursuit Christophe Durieux. Ce ne sont pas des nounous, mais des professionnelles de la petite enfance».

Enfin, la Fondation people&baby pour l’Enfance, sous l’égide de la Fondation de France, soutient les politiques innovantes pour l’enfance dans des pays en développement. Elle finance par exemple une crèche en Côte d’Ivoire et dans les favelas de Rio de Janeiro, et une école à Madagascar, etc. « Des salariées partent sur le terrain dans le cadre de la fondation, et reviennent avec des reportages diffusés dans toutes les crèches du réseau pour montrer en interne l’action de la fondation. »

Et ça marche : grâce au bouche-à-oreille des parents, people&baby affiche une belle croissance de 20 % par an en moyenne. Elle emploie 2500 personnes et accueille près de 6000 enfants dans 230 crèches réparties sur tout le territoire. Et pour cette rentrée, elle a ouvert 14 nouvelles crèches, dont la moitié en Ile-de-France.

people-and-baby.com

Texte Pascal de Rauglaudre

 

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