Parlement des Entrepreneurs d’avenir : interview Corinne Pichard

Parlement des Entrepreneurs d’avenir : interview Corinne Pichard


Corinne Pichard a créé, il y a 20 ans, SSIRCA, une SARL faisant de l’ingénierie sociale du travail. La mission de SSIRCA est proposer aux entreprises, à côté de la médecine du travail, la présence d’une assistante sociale. L’objectif de Corinne Pichard est de montrer l’importance de la prise en compte de la dimension sociale dans une entreprise. Une assistante sociale dans une entreprise permet de faire à la fois de la prévention et de la résolution de problèmes humains au travail.
Elle est au CJD depuis 10 ans, et a rejoint Entrepreneurs d’avenir.

Matière à réflexion/action dans les débats ?


Un sujet de réflexion : comment sortir du cliché trop souvent employé de la dichotomie suivante : soit on est dans le social, soit dans le business … or, on peut avoir envie de changer le monde et de faire des bénéfices.

Un autre sujet de réflexion sur la RSE. Entrer dans la RSE, c’est une chose, mais comment le faire en est une autre. Cela se corse en termes d’outils, de statuts juridiques et de relations à l’autre. Pour moi, en interne, la RSE ne doit pas être de « la bonne morale », mais de la co-construction et il convient de pas négliger, en externe, les parties prenantes qui peuvent être source d’énergie.

Quel avenir souhaitable pour SSIRCA ?


J’ai envie après 20 ans sans fonction support, de les développer tout en en maintenant ce côté artisan, la congruence et les valeurs.

Deux actions prioritaires pour arriver à ce futur souhaitable ?


D’ici septembre, je prends deux engagements vis à vis de moi-même : le premier est d’embaucher quelqu’un qui va me seconder , le second est d’apprendre à déléguer.

Trois adjectifs pour l’entreprise de demain

?
Sens (en donner aux salariés et parties prenantes, dans la finalité et dans le comment) – Acteur dans son territoire – Ouverte sur la Cité

Grandir en humanité ?

Je dirai que cela peut se traduire par des toutes petites choses au jour le jour ; il faut changer sa vision au quotidien, et rester vigilant car certaines entreprises ont tout bon, reçoivent toutes les récompenses, mais parfois la parole n’y est pas libre ! Dans « Grandir en humanité », il y a respect.

Grandir sans renier ses valeurs ?


Ecrire ses valeurs, les rendre lisibles, les faire vivre et les partager.


Des idées pour le prochain Parlement ?

D’abord un Parlement à Nice, puisque nous y possédons tout ce qu’un Parlement requiert : les salles, les sponsors, et un climat plus qu’accueillant.

En 2009, j’avais trouvé qu’il y avait plus de grandes entreprises, l’enjeu pour le prochain Parlement à Paris serait de les faire revenir.

Propos recueillis par Virginie Langlois

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