Une nouvelle vie pour les raisins !

Célia lance Pépite Raisin, projet qui permet de l'utilisation de co-produits de raisins post vendange pour les projets circulaires des marques

 

Entrepreneurs d’avenir : Célia, après avoir passé plusieurs années au sein du groupe LVMH sur différents postes en Europe, aux USA et pour la Maison Veuve Clicquot, vous avez récemment créé Pépite Raisin, projet qui permet de valoriser les co-produits de raisins après vendange pour les projets circulaires des marques. Pourriez-vous nous en dire un peu plus sur la naissance de ce projet ? Comment vous est venue l’idée de Pépite Raisin ?

Célia Roussin : Il y a eu le covid, puis il y a eu un cancer dans ma famille et je me suis dit “mais, à quoi je sers?”, c’est à dire “quelles sont mes compétences ? Est-ce que je les utilise au mieux face aux enjeux d’aujourd’hui ?” C’est vertigineux comme question, ça fait mal quand tu te la poses et que tu n’as pas la réponse mais elle a réveillé en moi un feu.

Parallèlement, je travaillais depuis quelques années sur un projet intrapreneurial au sein de LVMH. Nous souhaitions, avec une équipe de 4 personnes de différents horizons, lier les co-produits issus des Maisons champenoises avec les cosmétiques. L’intuition “Caudalie” en résumé. Chemin faisant, on s’est rendu compte que les opportunités étaient plus vastes car le champ des co-produits dépasse les pépins de raisins. La question s’est posée de ce que nous pourrions faire de ce projet. Je nourrissais le rêve de créer ma boîte, le timing était le bon, l’équipe était supportrice, j’ai donc sauté le pas.

La Champagne s’est imposée comme une évidence pour être le terrain de jeux initial. J’ai eu la chance de représenter diverses Maisons de Champagne, j’ai épousé un Champenois et mon précédent job était chez Veuve Clicquot. Mon cœur a été imbibé de Champagne et j’ai beaucoup de respect pour ce terroir magnifique ! Pour Pépite Raisin, je suis en partenariat avec un industriel champenois, “tête chercheuse” de nouvelles solutions, et je m’entoure d’œnologue.

Enfin je me questionne sur comment faire évoluer la pratique du marketing pour qu’elle contribue aux solutions. Il me semble qu’un des nœuds du problème provient du grand narratif autour de biens de consommation dont on ne sait pas comment ils sont fabriqués et pourquoi (de leur raison d’être). Questionner cela, c’est questionner le modèle de production, aujourd’hui linéaire qui “Prend – Produit – Profite et Pollue”, au profit d’un modèle circulaire qui regarde chaque déchet comme un co-produit et donc une ressource potentielle à valeur ajoutée. Pépite Raisin me permet donc de concrètement tester un modèle régénératif de boîte et de marketing.

Concrètement, qui seront vos clients ? Et, qu’allez-vous leur proposer ?

Nous ciblons aujourd’hui les marques et les produits de mode, de cosmétiques et de parfumerie avec des solutions circulaires issues du raisin.
Concrètement, à partir des co-produits, on arrive à extraire des actifs de haute qualité pour les cosmétiques et nutri-cosmétiques (polyphénols), de l’alcool pour la parfumerie, des tannins pour le textile. Tout cela traçable, végétal, clean (matière et process) avec un bilan carbone bas et une analyse de cycle de vie favorable car circulaire.
D’autres pistes sont à l’étude avec de la R&D, l’objectif étant que rien ne se perde et que tout soit valorisé pour remplacer des matières à moins bon impact et/ou moins efficaces.
En parallèle, je vais également proposer un accompagnement marketing pour construire des gammes de produits au service de business modèles régénératifs. Je parle au futur car je suis en train de penser la méthode en m’enrichissant de formations entreprises récemment : sustainability & circular strategies avec Cambridge et le programme OBJECTIF Transitions avec Entrepreneurs d’avenir et Lumia.

Comment pouvons-nous aider Pépite Raisin ?

Le réseau ! Si vous pensez à une personne que ça pourrait intéresser, alors n’hésitez pas à me connecter!
Et je suis preneuse de tout conseil, la seule crainte que j’aie de l’entreprenariat est d’être seule, alors je m’enrichis des gens autour de moi qui se sont lancés. Je dois dire que depuis un mois, je n’ai pas été déçue!

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